(suite de mon abécédaire de campagne)
La campagne présidentielle est lancée. Les programmes des principaux candidats commencent à prendre forme.
Sous forme d'un abécédaire, en passant par D comme Dette, F comme Fiscalité, I comme Inégalités, ou V comme Valeurs, je pose ici aux candidats les questions dont dépendra en grande partie mon vote en avril prochain.
Au menu aujourd'hui : D comme Droit de vote des étrangers.
Ma question
Proposerez-vous de donner le droit de vote aux élections locales à tous les étrangers, comme cela se fait dans nombre de pays européens ?
Mon avis
Il faut rappeler que tous les ressortissants de l'Union Européenne ont aujourd'hui le droit de vote aux élections locales en France, par application du Traité de Maastricht. On ne peut donc pas arguer, sauf à vouloir renégocier les traités européens, que le droit de vote serait réservé aux seuls titulaires de la nationalité française.
La raison qui est habituellement donnée à ce traitement de faveur est celle de la réciprocité : nous donnons le droit de vote en France aux ressortissants des pays qui accordent le même droit dans leur pays aux ressortissants français.
Cet argument de circonstance n'est évidemment pas recevable : à ce compte-là, pourquoi ne pas appliquer la charia aux ressortissants des pays qui l'appliquent chez eux ?
La véritable raison, jamais dite mais toujours présente, c'est encore et toujours cette idée que nous devrions défendre notre belle civilisation, si brillante, si tolérante, si égalitaire, si fraternelle, contre l'obscurantisme et le fanatisme musulmans.
Je pense qu'il est normal, et souhaitable, que toute personne qui réside durablement dans une commune française participe, sans égard à sa nationalité, aux décisions relatives à la vie de la commune, à égalité de droits - et d'obligations, mais c'est déjà le cas.
Le droit de vote est un élément essentiel de la citoyenneté, qui ne se limite pas à l'appartenance à une nation. Nous ne pouvons pas prétendre intégrer les populations d'origine étrangère vivant en France tant que nous leur refuserons le droit d'être partie prenante à la gestion de leur commune en le conditionnant à l'acquisition de la nationalité française.
(Voir aussi ici pour un point de vue plus détaillé sur le sujet).
(à suivre)
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