© Philppe Pouzaud, dit Grissôme |
François Hollande n'avait pas été, jusqu'au printemps
dernier, un sujet particulièrement brillant : il s'était surtout distingué,
parmi ses camarades, par son sens de l'humour, et sa capacité à ne fâcher
personne (à l'exception de son épouse, mais c'est une autre histoire).
Sa réussite au concours le plus prestigieux de la République
(non, je ne parle pas de Normale, même s'il en a été beaucoup question dans la campagne,
ainsi qu'en ville d'ailleurs, mais de l'élection présidentielle), a donc été,
pour beaucoup, une surprise.
Du coup, on attend peu de lui : on ne pourra donc, au mieux,
qu'être déçu en bien, comme disent nos amis suisses.
Le véritable adversaire de François Hollande n'est pas,
comme il l'a dit un jour, la finance : son véritable adversaire, c'est
lui-même. Le problème en effet, c'est qu'il n'a guère que deux solutions,
compte tenu de la teneur de son oral au concours : soit faire ce qu'il a dit, ce
qui, pour une grande part, ne serait pas particulièrement judicieux ; soit ne
pas le faire, ou faire le contraire, et un certain nombre de gens lui en
voudront. Pile tu gagnes, face je perds : c'est en résumé ce qui l'attend, en
toute normalité, au prochain concours, dans cinq ans.
Même si le contrôle continu n'est pas la règle de
fonctionnement de notre système démocratique, dans lequel seul l'examen final
compte, j'ai eu envie, après son premier trimestre d'exercice(s), de faire une évaluation
de son travail. Notée, comme il se doit, par matière, sur la base d'une grille
de notation on ne peut plus personnelle.